4 min read

Les 9 sources de stress pour nos enfants

Les 9 sources de stress pour nos enfants
Photo by Solen Feyissa / Unsplash

D’où vient le stress des enfants ? N’est-ce pas seulement une projection de notre stress d’adulte ? Y a-t-il des stresseurs infantiles qui ne viennent pas des projections parentales ?

Il suffit d’être face à une nouveauté, à de l’imprévisible, à une forte demande, ou encore de ne pas avoir de contrôle sur une situation, pour que le stress pointe son nez. N’avez-vous pas l’impression que cela pourrait facilement s’appliquer au quotidien d’un enfant ? L’enfant dépense tellement d’énergie à grandir, il est tellement contraint, tellement sollicité, doit tout découvrir, et n’a que peu de contrôle sur sa vie. Son quotidien, c’est souvent la parfaite recette pour créer du stress, le bon, celui qui le fera grandir, comme le mauvais, celui qui peut le bloquer et entraver son développement.

Les principales sources de stress :

« Les pressions sociales, l’école, le divorce, les conflits familiaux… tous ces éléments peuvent être source de stress pour un enfant », explique la Dre Lila Amirali, psychiatre à L’Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill (1).

On pourrait classer les sources de stress en 9 catégories, selon leurs causes (2), (4):

  • Les causes liées à un évènement difficile

Maladie de l’enfant ou d’un proche, accident, agression, harcèlement, séparation des parents, décès…

  • Les causes génétiques ou héréditaires (2)

Certaines pathologies prédisposent au stress notamment celles qui impliquent le cœur, la respiration, mais aussi celles qui incluent une hypersensibilité.

  • Les causes en lien avec la personnalité ou le tempérament (4)

Une mauvaise estime de soi est corrélée avec une plus grande vulnérabilité au stress.

Certaines personnalités, certains tempéraments sont plus vulnérables au stress comme les personnalités anxieuses par exemple.

  • Les causes liées aux besoins primaires et vitaux insatisfaits

Manque de sommeil, soif, faim, manque ou excès de mouvement, ou de stimulation…

Les repas pris à la va-vite à la cantine, les nuits courtes à cause d’une maladie infantile, ou d’une sortie pendant le week-end, des journées trop chargées avec beaucoup d’activités périscolaires, un excès d’écrits et de programmes excitants non pédagogiques…

Le manque de routine, de stabilité (changements d’habitation, d’enseignant, de rythme de coucher ou de lever etc.)

  • Les causes liées à l’âge

La  difficulté à exprimer ses émotions (manque de mots, refoulement, besoin de soutien), le manque d’autonomie et de contrôle sur le quotidien et dans la maîtrise de soi, son corps, des objets, et de l’environnement.

  • Les causes liées à la scolarité

L’école serait un lieu aussi stressant que l’entreprise (5), être élève serait comme un métier, susceptible de mener à un burn-out scolaire, au même titre que le burn-out professionnel (6). L’éducation nationale lance en 2022 une grande enquête sur la santé mentale de nos enfants scolarisés. Elle actualisera les données et donnera des perspectives intéressantes post-séculaires du Covid (7).

  • Les causes liées à l’apprentissage de la socialisation

Lier une amitié, aimer, perdre une amitié, perdre un amour, apprendre à partager, être rejeté, toutes les “histoires” entre amis...

Les conflits de territoires, avec les autres enfants et avec la fratrie, partager et expérimenter la jalousie de soi et de l’autre.

  • Les causes liées à la famille

Toutes les sources de conflits familiaux, entre l’enfant et ses proches, ou observées par l’enfant entre ses proches (entre les parents, entre les parents et les grands-parents, entre les frères et sœurs, entre les parents et les frères et sœurs…).

Difficultés à trouver sa place, toute nouvelle composition familiale (naissance, divorce, départ d’un aîné, remariage etc.).

Les sources d’instabilité du quotidien comme les déménagements, les problèmes financiers, les soucis au travail des parents...

Mais aussi, les difficultés affectives comme le manque de soutien perçu, de discussion, de sécurité sur les sentiments, le manque de temps parental lié à la vie professionnelle et sociale, jusqu’aux maltraitances et négligences qu’elles soient physiques ou psychologiques.

  • Les causes liées à l’environnement (3)

Excès de stimulations sensorielles (bruit, lumière, écrans, pollution, produits chimiques et additifs type colorants).

Bien identifier les sources de stress auxquelles est soumis votre enfant peut vous permettre de les limiter ou les réguler. Parfois il suffit de peu pour améliorer son environnement, ou l’aider à s'épanouir en fonction de son tempérament. Vous pouvez déjà évaluer sa charge de stress accumulée ici.

Cependant, certains stresseurs ne sont pas modifiables, on peut juste apprendre à l’enfant des techniques pour réguler ses réactions physiologiques et psychologiques afin d’en réduire les effets. Koalou vous propose un programme qui allie outils de régulation corporelle et psychique, et, conseils pour apaiser son environnement et lui offrir une “éducation anti-stress”.

Sources :

1. https://www.hopitalpourenfants.com/infos-sante/pathologies-et-maladies/le-stress-chez-les-enfants. Hôpital de Montréal pour Enfants, 1001 Boulevard Décarie, Montréal, QC H4A 3J1

*2. https://www.stresshumain.ca/stress-et-vous/parents*

3. DUCLOS, Germain. Attention, enfant sous tension! Le stress chez l’enfant. Éditions du CHU Sainte-Justine, Collection du CHU Sainte-Justine pour les parents, 2011, 146 p.

4. Filliozat, I. 2019. Il me cherche. Éditions Marabout.

5. George, G. 2002. Ces enfants malades du stress. Éditions Hachette.

6. Salmela-Aro, Kiuru et Nurmi, 2008. Does school matter ? In European Psychologist, vol 13, N°1. Doi: https://doi.org/10.1027/1016-9040.13.1.12

*7. https://www.santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/enquete-nationale-sur-la-sante-mentale-des-jeunes-enfants*